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Découvrez les fruits du premier appel à projet ZARG!

Chaque année, un appel à projets de recherche exploratoire est ouvert à destination des partenaires de la ZARG, dans le but de mettre en place des programmes scientifiques de plus grande ampleur.
Retrouvez ici les premières avancées de ces projets à vocation scientifique et technique.

Bilan PHYTOFAUNE

Les espèces de la faune sauvage, dont le gibier, exploitent des milieux très contrastés en termes d’exposition aux produits phytosanitaires et aux éléments traces métalliques (ETM). Le gibier peut alors être considéré comme sentinelle du niveau de pollution de l‘environnement, mais également comme un élément pivot dans l’estimation de l’exposition à ces contaminants des populations consommatrices de gibier.

Le chevreuil est une espèce gibier dont la période de chasse, coïncide avec la période d’épandage d’herbicides des parcelles agricoles qu’il exploite lorsqu’il évolue en plaine céréalière. Cette étude préliminaire s’intéresse à comparer les taux de contamination de chevreuils prélevés par les fédérations des chasseurs de la Marne et des Ardennes, sur des parcelles cultivées (forte pression sanitaire) et en forêt (milieu considéré préservé).

L’analyse d’un large panel de molécules phytosanitaires et ETM dans le foie (tissu accumulateur) et le muscle (tissu le plus consommé par l’homme) permettra de mettre en évidence les molécules et ETM les plus préoccupants de par leur présence et la variabilité inter-sites. Les prélèvements seront aliquotés afin d’initier une banque de tissus qui, sur le long terme, permettra d’évaluer l’évolution de la pression phytosanitaire sur la faune sauvage et les habitants.
Contacts
Agnès Fournier , URAFPA
Emmanuel Guillon , ICMR
Rémi Helder , CERFE

Bilan ZA-TIME

Co-Construire des frises chronologiques sur l'Argonne entre chercheurs, professionnels et militants associatifs
Lors des réunions de co-construction thématiques du projet ZARG, qui se sont déroulées entre mai et octobre 2021, des frises chronologiques ont été développées. Ces outils permettent de retracer l’histoire d’un territoire, les ruptures de trajectoire du socio-écosystème, et contribuent ainsi à représenter comment l'Argonne a été modelée par les interactions entre les humains et la nature.

Un groupe d’une douzaine de chercheurs, d’experts, d’habitants et de passionnés ont ainsi travaillé sur les 5 sites ateliers de la ZARG, pour lesquels ils ont produit des données nouvelles. Ils ont croisé ces dernières avec d’autres bases de données existantes, notamment naturalistes, qu’ils ont compilées dans le logicial ZATimeline développé par la ZAEU et le Réseau Zones Ateliers.

Le premier atelier a permis de préciser la méthode et le calendrier, les trois autres ont été centrés respectivement sur l’eau et la géologie, la forêt et la biodiversité, l’industrie et le patrimoine. Une première version des frises a été produite, elle est en voie de complément et d'enrichissement.
Contacts
Marie-Christine Jannin, Association Argonne-PNR
Simon Grégoire, Association Argonne-PNR
Claire Niclause, Association Argonne-PNR
Jon-Marco Church, Université de Champagne-Ardenne, Laboratoire HABITER

Bilan NEONET 2021

Les néonicotinoïdes, qui ne sont plus utilisés en France, persistent-ils dans les sols? Peuvent-ils être retrouvés encore dans le nectar et le pollen de plantes qui n’ont pas subi de traitement?
Les néonicotinoïdes sont une classe d'insecticides utilisés en agriculture pour la protection des plantes et la lutte contre les nuisibles.

En France, ces molécules ne sont plus autorisées depuis septembre 2018 (sauf dérogation pour les cultures de betterave). Se pose alors la question de la persistance de ces molécules dans les sols et du maintien de leur potentiel de transfert dans le nectar et le pollen de plants (tournesol, colza et maïs) cultivés aujourd’hui. C’est ce que cherche à évaluer le projet inter-Zones Ateliers NEONET, porté par la ZA Val de Sèvre, en quantifiant la présence in situ des néonicotinoïdes dans ces cultures.

Le projet NEONET rassemble 10 partenaires et se déroule sur 20-30 sites à travers la France, dont la ZARG. En raison des conditions climatiques de 2021, seules les cultures de maïs ont pu être échantillonnées, dont les analyses sont encore en cours.
Contact
Rémi Helder, Université de Champagne-Ardenne, CERFE

Bilan ARTICK 2021

Plus de tiques : des tiques plus vues et maladies prévenues?
Le projet Artick a commencé à interroger les impacts des modifications socio-écologiques sur les maladies à tiques et leurs perceptions professionnelles et sociales. La modification des écosystèmes forestiers (sylviculture, expansion de populations de cervidés et sangliers) et des pratiques humaines (agriculture, chasse, loisirs) semble liée à l’augmentation de ces pathologies.

Dans un cadre de sciences participatives impliquant de nombreux partenaires de la ZARG, Artick a servi d’incubateur pour lancer un projet financé par l’IdEx de l’Université de Strasbourg associant deux regards de santé publique et de sociologie. Celui-ci a commencé à se déployer en 2021 et se poursuit durant l’année 2022, où les chercheurs concernés bénéficient d’un complément de soutien de la ZARG. Grâce à Artick, des collectes de tiques ont eu lieu dès 2021 dans différents écosystèmes en Argonne.

Elles sont actuellement testées par biologie moléculaire pour la recherche d’agents pathogènes (bactérie de la borréliose de Lyme notamment). Des premières missions ont eu lieu, ainsi qu’une réunion de présentation de la démarche en novembre 2021 auprès de forestiers, chasseurs, agriculteurs, associatifs et experts, impulsant une dynamique en lien avec les différents sites d’étude de la ZARG.
Contacts
Carole Waldvogel, Aude Dziebowski, Philippe Hamman, Université de Strasbourg & CNRS, Laboratoire SAGE
Nathalie Boulanger, Université de Strasbourg, Laboratoire VBP, Equipe Borellia
Et pour en savoir plus
Consultez les pages dédiées du site participatif Oscahr

Bilan du programme KALMAR (KArst et ALimentation du MARais de Germont)

Compréhension des circulations hydrologiques et karstiques autour du marais de Germont
Le karst est une structure géomorphologique résultant de l’érosion de certaines roches solubles sous l’effet des eaux souterraines. Il s’agit en général d’une macroporosité dont les formes les plus connues sont les gouffres, les rivières souterraines et les vasques karstiques.

Le secteur des marais de Germont se situe sur des calcaires dont la particularité est justement de posséder de nombreuses formes karstiques. L’objectif du programme KALMAR (en collaboration avec le CERFE et le CENCA) est de recenser ces formes et, en travaillant sur la géochimie des eaux et les débits des rivières et des sources, de mieux comprendre comment l’eau circule dans le bassin-versant de la Bar.

D’un point de vue plus général, il s’agit de préciser de quelle manière le marais de Germont est alimenté, de mettre en évidence le rôle du karst dans l’alimentation du marais, et de mieux comprendre les modalités de circulation de l’eau dans l’ensemble du réseau hydrographique du secteur d’étude. Ce travail constitue l’assise d’autres programmes relatifs à la compréhension et l’évolution hydrologique et biologique d’un marais comme celui de Germont.

Contact
Olivier Lejeune, Université de Champagnes-Ardenne, Laboratoire GEGENAA (Groupe d'Etude sur les Géomatériaux, les Environnements Naturels et Anthropisés)

Bilan du projet LIEN

Quand le projet LIEN devient « la ZARG et nous » …ou comment «La ZARG et nous » relate son propre avènement ….!!
En avril 2021, un comité de rédaction composé de quatre membres de l’association Argonne-PNR et six chercheurs de trois universités impliquées dans la ZARG a été mis en place. Depuis, ce comité s’est réuni cinq fois pour définir sa stratégie éditoriale et pour élaborer le contenu de la Lettre d’information que vous lisez actuellement. Il a été accompagné en cela par une professionnelle de la communication, Corinne Lescaudron-Wartelle, gérante de l’entreprise « Cœur de Cible », et a été animé par Françoise Lasserre-Joulin, Maître de conférences à l’Université de Lorraine.

« La ZARG et nous » a trouvé son nom grâce à un vote et confirmé son objectif de renforcer les liens entre les membres de la ZARG et les Argonnais·aises, avec la volonté d’instaurer une démarche de recherche participative au cœur de la démarche de la ZARG.

Ainsi, début octobre 2021, avez-vous reçu le premier numéro par mail, et ce dernier vous a permis d’aller sur le site web de la ZARG pour en savoir plus sur les cinq articles publiés. A partir de janvier 2022, des exemplaires de la version papier, élaborée grâce au concours de l’équipe de communication de l’URCA (Université Champagne-Ardenne), ont été déposés dans plusieurs lieux publics ou commerces d’Argonne. Nous remercions l’Association Argonne-PNR d’en avoir assuré la distribution.

Le comité d’animation de la ZARG a décidé de pérenniser ce projet.

Pour accéder au numéro 1 version numérique de « la ZARG et nous »

Contacts :
Françoise Lasserre-Joulin, Université de Lorraine, Laboratoire LAE (Agronomie et Environnement)
Corinne Lescaudron-Wartelle, Agence de communication Cœur de Cible
Rodolphe Laurent, équipe Communication Université de Champagne-Ardenne

Crédits photos

  • Nathalie Boulanger / Légende: Tique femelle et mâle Ixodes ricinus sur la végétation (Crédit : Nathalie Boulanger)
  • Olivier Lejeune / Perte Karstique dans la vallée du Talma
Tique femelle et mâle Ixodes ricinus sur la végétation (Crédit: Nathalie Boulanger)
Perte Karstique dans la vallée du Talma (crédit: Olivier Lejeune)