Bancarisation et mise à disposition des données et des connaissances.

Les recherches développées dans les différents thèmes fédérateurs de la ZARG sont caractérisées par une grande diversité de données (physiques, chimiques, biologiques, politiques, sociétales, etc.) dont la périodicité d’acquisition peut également être très variable, du ponctuel à la mesure continue (ex. réseau LoRa de sondes et capteurs). De plus, le projet ZARG repose sur un partenariat fort avec des structures locales et citoyennes (associations, collectivités territoriales, fédérations de chasse, etc.), très impliquées dans leur territoire et fortement intéressées par la gestion des écosystèmes et des ressources locales ainsi que par les problématiques de santé publique, de qualité de vie et d’environnement.

Des échanges étroits entre les équipes de recherche scientifique et les structures locales sont donc nécessaires pour :

â–ºassurer la cohérence et l’adéquation entre les questions scientifiques et les attentes sociétales et environnementales ;
â–ºpermettre une évolution des démarches scientifiques en accord avec l’apparition de nouveaux questionnements, l’acquisition de nouvelles informations, le développement de protocoles et démarches analytiques et l’émergence de nouvelles pratiques (de gestions environnementales, agricoles, sociétales etc.) ;
â–ºgarantir l’intégrité et la continuité des jeux de données acquis sur le long-terme, comme proposé dans le cadre du monitoring adaptatif.

Contact : iris.barjhoux@univ-reims.fr

Base de données

Il convient de développer et de faire évoluer une démarche de gestion de la donnée et de l’information (y compris de types particuliers, tels des publications, documents, transcriptions d’entretiens, fichiers audio, images, vidéos) applicable à l’ensemble de la ZARG et s’appuyant sur les grandes étapes du cycle de vie des données : acquisition, description, métadonnées, incorporation dans des bases de données, exploration/analyse/visualisation, stockage. Cette démarche est à initier dès le début des activités de la ZA et doit permettre de répondre aux points cités précédemment, notamment pour l’émergence de nouveaux questionnements (en lien avec des analyses transdisciplinaires intégratives) et le maintien de la continuité, de la qualité et de la traçabilité des jeux de données et d’informations acquises. Ces aspects requièrent le déploiement d’outils éco-informatiques adaptés à la fois à la démarche de gestion des données et aux attentes des utilisateurs (scientifiques, dans un premier temps).

Ainsi, la première étape repose sur la constitution d’un groupe de travail, animé par une responsable (Dr Iris Barjhoux, IGR spécialisée dans la bancarisation des données), et constitué d’un représentant par unité de recherche qui assure le lien et la cohérence entre les attentes, les besoins, les données générées et les outils éco-informatiques proposés au sein de la ZARG. La constitution de ce groupe de travail doit faciliter également l’implication et la sensibilisation de tous les membres de la ZA aux démarches de bancarisation (des échantillons, des données et connaissances) pour permettre l’harmonisation et la transparence des procédures au sein des équipes. Le consortium de ce groupe de travail a la charge de définir le plan de gestion des données, les pratiques de sauvegarde et de partage des données, la définition de standards intra-ZARG (formats, codes, unités de mesure, métadonnées etc.), le cahier des charges des bases de données et leur développement. La bonne mise en œuvre de ces tâches s’appuie à la fois sur l’expertise des membres du groupe de travail, ainsi que sur les formations et ateliers proposés par le RZA (ex. formation à la création de fiches métadonnées).

Les bases de données relationnelles ainsi générées constitueront un outil pratique facilitant la saisie des données, la préparation des métadonnées et le suivi de la qualité des données. Elles auront pour objectif de rassembler l’ensemble des données et informations générées dans le cadre de la ZARG (chimie, météorologie, biologie, éthologie, médecine, SHS, etc.) et permettront une indexation progressive de celles-ci et leur dépôt dans DEIMS (www.deims.org).

Ces bases de données seront également un véritable support pour proposer des analyses multiparamétriques, transversales et intégratives associant l’ensemble des disciplines de la ZARG, ainsi que le développement d’analyses spatiales (ciblées ou à l’échelle de la ZA) avec apposition d’outils cartographiques et SIG. A l’avenir, des analyses sur le long terme seront possibles grâce à l’archivage consciencieux des données dès le début du projet ZARG. Cet archivage pourra s’appuyer sur le projet de Datacenter Régional (plateforme ROMEO).

Enfin, la démarche de bancarisation servira également de soutien à la communication, la valorisation et la dissémination des activités de la ZARG, grâce à la création d’un centre de documentation et d’une banque des connaissances de la ZARG en Argonne (Domaine de Belval et tiers-lieux diffus sur le territoire en partenariat avec Argonne-PNR), accessible aussi en ligne, à destination des chercheurs et du grand public et contenant toutes les publications scientifiques sur l’Argonne. Des actions pédagogiques auprès du grand public seront aussi conduites. La participation des acteurs du territoire dans la conception et la mise en œuvre des projets de recherche sera aussi un vecteur de dissémination des connaissances co-produites dans le cadre de processus de recherche transdisciplinaires.

Contact : iris.barjhoux@univ-reims.fr

Le dépôt des échantillons biologiques d’intérêt sera proposé, notamment grâce au partenariat avec le Centre de Ressources Biologiques de Champagne-Ardenne (CRB CHART). Ceci permettra, d’une part, d’améliorer la traçabilité des données associées aux échantillons (par exemple via l'enregistrement sur la base de données TumoroteK et l’encodage QR code), d'assurer la qualité des échantillons (enceintes sous métrologie,...) et de permettre une valorisation future possible des échantillons bancarisés. Concernant les modalités de conservation des échantillons biologiques issus directement d’organismes ou de matrices environnementales (eau, sédiments, sol, etc.).

Contact : isabelle.villena@univ-reims.fr